1762 - L'été de l'année dernière, Édimbourg, Écosse. Les vagues frappaient contre la rive en un bruit constant et répétitif, comme une douce berceuse chantée par la mer du nord, une caresse légère sur votre front, un tendre baiser rassurant de la nature. Tout indiquait un matin normal sur les quais du port de Leith, si ce n’étaient les corps inertes qui flottaient comme des billots de bois mou abandonnés. Six corps. [...] Lire plus.
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Colin Smith - Rien dans la tête et tout dans les poches

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Colin Smith - Rien dans la tête et tout dans  les poches Empty Colin Smith - Rien dans la tête et tout dans les poches

Message par Colin Smith Dim 4 Fév - 19:31

Colin Smith
Mendiant
18 ans
Fir Daring (90%)
Imprévisible
Tête en l'air
Impulsif
Joueur
Thomas
Brodie
-Sangster
Année 1744 : Naissance de Colin aux abords d'Edimbourg, parents inconnus. Abandonné devant une ferme des terres extérieures.

Année 1745 : Colin est élevé dans une famille qui se débarrassera de lui des années après, suite au danger qu'il représente. Il terrorise en effet toute la maisonnée, incapable de maîtriser ses pouvoirs.

Année 1751 : Colin a été placé dans l'orphelinat d'Edimbourg, où son incapacité à se lier avec ses camarades entraîne punitions des autorités (il est accusé de voler dans les chambres des autres), et ses pouvoirs finissent par terroriser enfants comme adultes, ces derniers choisissant de l'enfermer pour le punir mais Colin s'évade grâce à ses pouvoirs.
Année 1758 : Après un règlement de compte dont il a été victime, Colin se met à errer à Edimbourg, hagard, avant de tomber entre les mains de Llewyn. Enfermé pendant plusieurs jours avec seulement de l'eau, Colin finit par devenir à moitié fou et se roue de coups, considérant que c'est sa nature de Fir Darrig qui est la cause des abandons successifs dont il est victime. Il parvient, à la fin de l'expérience, à échapper à Llewyn mais est encore plus ingérable, et souffre désormais d'amnésie. Il finit par atterrir chez Alasdair Nilsen
Année 1762 : Colin vit principalement chez Alasdair. Il retrouve par hasard la trace d'une ancienne amie de fortune. Lors d'une de ses sorties, un mouvement de foule au marché le fait paniquer et il se retrouve à force de errer chez Gemma McNiven. Puis ses pas l'ont portés vers le bateau d'un marin de passage. Heureusement, le vieux Al a fini par remettre la main sur le jeune lutin blessé. C'était malheureusement sans compter l'arrestation d'Alasdair qui plonge Colin dans une profonde détresse. Il dépêche d'abord Gemma pour aller le voir en prison, avant de perdre le peu de repères qu'il avait et de reprendre ses mauvaises habitudes. Mais comme quoi la peur a du bon, Colin finit par retrouver une partie de sa mémoire, ce qui le bouleverse.. Encore blessé au bras, il occupe ses journées entre la maison de Al, l'atelier de Ide Thornbird et la présence saugrenue de Caiden Munroe.
D'ailleurs, Breac a fini par embaucher Colin comme précepteur et Caiden finit par lui aussi se faire traîner à Jamieson PlaceMais le chaos à Leith a été plus violent que prévu, et laisse Colin, toujours blessé, avec sa mémoire de plus en plus recomposée. Il a enfoui cependant en lui la terreur du moment, jusqu'à ce que les pouvoirs de cauchemar de Caiden le fasse remonter à la surface.  Entre temps, il veille depuis ce carnage sur son lutin, élisant domicile au manoir McLean, dans lequel ils retrouvent Gemma.


 
Tranche de vie
Cauchemars ?


Et soudain le monde s’emplit de noir. La porte se referme, coupe les bruits au dehors, ceux en dedans aussi. Juste la respiration. Les battements du cœur qui bientôt emplissent l’espace.

Avant la peur, c’est le silence qui paralyse. Lutin captif, lutin en cage, sans explication, rien. Ca commençait par une visite médicale, on l’avait pris à part après la messe du matin. A cause du comportement croyait-il. Pour faire quelques tests lui avait-on dit.

Pas de pleurs. Pas de cri. Un adolescent silencieux, ni vivant ni mort. Qui subit. Qui attend. On finira bien par lui ouvrir, pas vrai ? Au pire, il peut encore dormir pour tromper son ennui non ? C’est qu’ils sont doux, ses rêves, au lutin. Pleins d’une famille imaginaire, de gens qui l’aiment, de frères et sœurs qui partagent ses rires et ses trouvailles.  

Alors au début le sommeil est un bon ami, prévenant, docile, cajole le lutin et l’enrobe de douceur éthérée. Mais le réveil arrive, et le noir cette fois a une autre saveur. Il est étouffant, moite, irrespirable, et contient des sons sans visage qui commencent à réveiller la peur.

C’est une chose de la sentir bouillir dans les veines, picoter le bout des doigts et couler lentement dans le corps des autres. C’en est une autre quand elle saisit à la gorge, emplit l’air et immobilise le corps sous une pression qui n’existe pas.

Crainte terrible du temps qui fond. Jour, nuit, mélangés dans cette cage sans dehors, et au milieu un être de solitude. De peur contenue. La faim qui commence à ronger un peu, aussi. Le sommeil qui se peuple de cauchemars et qui de toute façon se réveille toujours sur cette même pièce obscure.

Et puis une autre terreur rampante, acide. L’idée absurde qu’on l’ait oublié là, abandonné dans ce puits noir où personne ne viendra jamais le chercher. Le corps qui lâche, qui tremble, qui révulse. La voix qui veut crier, hurler sa présence, ne m’oubliez pas, je suis encore là ! Ne m’oubliez pas … Elle s’étrangle dans la gorge, se perd dans un rire étouffé, bloquée par la langue qui s’enfuie à l’intérieur de la bouche. Et le cœur, qui bat à l’arrachée, qui veut quitter la cage thoracique comme pris d’une terreur individuelle.

Certains se moqueront et parleront de peur du noir. D’autres de celle de l’abandon. D’autres encore de celle de l’enfermement. Mais c’est autre chose qui s’empare du lutin piégé. Ce sont les coups qui pleuvent soudain sur son propre corps, la bête des ténèbres a enfin surgit et elle attaque. Cogne jusqu’à l’épuisement. Pas de pitié, pas de pardon, gommer sous les poings qui s’abattent sur le corps frêle la monstruosité du sang. Faire payer au fir darrig sa propre nature, crève donc maudit lutin, c’est de ta faute si personne ne nous aime, si on nous abandonne. Tu es trop terrifiant, trop absurde. Mais tu vas crever, dis ? Il est tenace l’animal. Il se recroqueville dans un coin, n’ose pas rendre les coups, attend que l’orage passe. C’est que celui qui s’acharne avec autant de furie est certainement le seul qui est insensible à ses pouvoirs.

A la fin d’une nuit compacte,  le lutin pantelant  est recroquevillé au sol, hébété, silencieux, épuisé par l’assaut de haine qui a déferlé sur lui sans aucun temps mort. La porte qui s’ouvre sur le monde extérieur éclaire de la lumière du jour la pièce sans fenêtre. Chasse les dernières ténèbres, laissant l’adolescent face à celui qui l’a battu avec tant de fièvre. Seul.


...



   C’était quoi, qui était revenu en premier, les bocaux ? Oui les bocaux. Partout. Sur les étagères, avec ces choses qui flottaient dedans, mortes, absurdes, et... les instruments, rangés, alignés, classés. Pas de sang, pas d’odeur et c’était peut-être le plus terrifiant.

   C’était revenu, il y était revenu, comme il y était arrivé la première fois. Réveil inquiet dans un lieu improbable, mal partout, attaché , pendant que des voix, ailleurs...

   - Je l’ai vu apparaître contre un mur... Comme s’il l’avait traversé. Et l’odeur de souffre...

   Ne pas se débattre, pas folle la guêpe, et puis la panique était plus empoisonnante que n’importe quel lien. Terreur qu bout dans les veines, et le noir. Quelque chose sur les yeux, le lutin sent le tissu, regard bandé comme un animal, pour qu’il se tienne tranquille.

   D’autres voix,  et une plus petites, d’enfant.

- Qu’est-ce qu’il a ?
   - Sors de là Caireall.
   - Pourquoi tu l’as...
   - Pour notre bien, je te l’ai déjà expliqué. Sors de là maintenant s’il te plaît.


   Le noir se ressemble, noir tranquille, dormir pour ne pas compter, membres endoloris à cause des liens. Dormir pour ne pas sentir la douleur.

   - Comment tu t’appelles ?

   L’enfant est revenu, il passe ses doigts le long du bandeau. Secouer négativement la tête, faut qu’il s’en aille, et... oui, c’est quoi le nom ? Pas de nom. Jamais eu.

   Soif, faim, les membres tétanisés par la position. Une petite main court le long du poignet. Deux mains. Quelque chose de froid, métallique. Un cliquetis. Une autre chaîne ?

   -  Caireall !
   - Mais j’ai...
   - Dehors !


   Course affolée, porte qui claque, soupir. Les liens sont défaits, le corps ballotté comme un fétu de paille et... Essayer de se défendre, mais le corps trop engourdi et de toute façon l’odeur qui...

   Réveil dans le noir, le ruban a disparu, les liens aussi, juste de la pierre froide. C’est là que la terreur avait surgi. Que les coups avaient fini par pleuvoir.

   Et puis, la porte qui s’ouvre, la lumière qui brûle les yeux et le corps palettant. Une main, qui caresse, doucement. Et la voix d’enfant.

   - Colin... viens... il va te tuer sinon. Viens...

   Les mains qui apaisent, le corps qui se redresse lentement, rampe, marche à peine, au dehors et... voit.

   Voit la pièce, enfin. Les bocaux, les instruments, et l’enfant à côté qui va chercher de l’eau mais... fuir.
   Chercher à tâtons un mur extérieur et... la pierre froide, c’est... encore trop loin.

-Tiens...

   L’enfant tend de la nourriture, de l’eau. Boire, manger. Les forces reviennent, la douleur aussi. Lutin vacillant comme la flamme d’une bougie, suit l’enfant dans un dédale qu’il ne comprend pas et qu’il ne reconnaîtra bientôt plus.

   Dans le salon, l’entrée est proche, les bruits de la rue se font entendre.

-Il revient, il revient !

   Voix paniquée, alors plus le choix. Un sourire de remerciement, pas la force de faire plus, se figurer la rue au dehors, la rue visible par la fenêtre, et...

   Odeur de souffre.


Colin Smith
Faileas

Colin Smith
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Avatar : Thomas Brodie-Sangster
Crédit : Un lutin particulier <3
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Pseudo : Sasha von Eden

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Age : 18 ans
Pouvoirs : Téléportation, invisibilité de courte durée, éveiller des peurs enfouies
Inconvénients : S'incruste chez les gens, ochlophobie, fascination pour la couleur rouge, Entêtement
"Oh puissions nous sauver de la [mort,
Ces cœurs qu'ils ont jadis liés
Pour qu'à la face du ciel ils mènent [encore
Ce combat pour la liberté"
(Walt Whiteman, Feuilles d'Herbe)

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